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Un peu de douceur ..
31 mars 2018

J'aurais dû faire médecine

vent

Bonjour à vous en ce premier matin de week-end pascal !

Un soleil magnifique illumine l'Île-de-France. Rien ne me met plus en joie que d’ouvrir les volets sur une telle luminosité, même si la SNCF a décidé d’en profiter pour faire des travaux sur la ligne que j’emprunte pour aller à la piscine (et à partir de lundi soir nous enchaînons avec les grèves. Cool !).

Donc si je veux aller nager aujourd’hui ce sera à pied (entendez par là qu’il va me falloir me servir de mes jambes si je veux ensuite me servir de mes bras). Ceci étant, ai-je vraiment besoin de râler puisque j’ai la chance que la chose soit faisable ?

Et puis j’aurai du temps pour réfléchir à un nouveau terme qu’une de mes filles m’a appris, et qu’elle tient de son médecin himself : la conversion psychologique. Vous connaissez, vous ?

À ce que je crois comprendre – mais ce n’est que mon interprétation – ce serait un peu comme ce qu’il s’est passé lorsqu’après le décès de ma mère, à la date anniversaire où elle les avait eus je me suis mise à fabriquer les symptômes de la maladie qui l’a emportée (sans développer, Dieu soit loué, ladite maladie). Ou encore le nombre impressionnant de dérèglements, dysfonctionnements, interventions que j’ai subis avec une régularité de métronome et toujours aux mêmes dates, histoire qu’ils me martèlent leur message, qu’ils délogent les non-dits et me réveillent de leur silence assourdissant. Malheureusement pour moi j’ai toujours eu la comprenette difficile, si bien que mon corps a passé ma vie à hurler dans mes oreilles des choses que je ne voulais pas entendre. Pourtant, une petite voix en moi devait pertinemment savoir que sans elles, pas moyen de franchir l'étape suivante!

Maintenant, je me dis qu’il y a une conséquence supplémentaire à ces perturbations physiologiques qui pour être inattendue n’en est pas moins drôlement positive : j'arrive à tranquilliser mes filles. Oui, parce que figurez-vous que chaque fois qu’elles ont une douleur quelconque elles m’appellent. Quand elles commencent par "Tu vas me dire que tu n'es pas docteur", je sais tout de suite ce qu’il va y avoir après... Non, ma chérie, ce n’est pas un pneumothorax, pas une péricardite, tu ne vas pas mourir d’un coup parce que tu as etc etc (rayez la mention inutile). Leur crise d’angoisse calmée, je les expédie chez le docteur qui  "Oh c’est drôle Mamounette il m’a dit eg-zac-te-ment pareil que toi!".

J’ai raté ma vocation.

J’aurais dû faire médecine.

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28 mars 2018

T'en souviens-tu mon Anaïs?

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 ♪♫ On s'est aimés dans les maïs

T'en souviens-tu mon Anaïs*

Le ciel était couleur de pomme

Et on mangeait le même chewing-gum ♪♫

C'est le titre qui, en premier, a attisé ma curiosité. Vous connaissez cette chanson de Thiéfaine ? (une des idoles de ma jeunesse!)

La deuxième surprise qui m'attendait, c'est que l'histoire se déroule à Veules! Mais si, vous savez bien, je vous en ai déjà parlé: Veules-les-Roses, un joli petit village de bord de mer que j'ai découvert en 2014 et où je suis retournée pour mon anniv l'été d'après..

Tout est tellement beau là-bas que je me suis dit que le seul moyen était de vous faire un petit panaché!

 

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Pourquoi tu râles?

Tu vois bien que je t'ai pris en photo aussi!

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Ce jour-là il faisait grand beau, et mes filles s'étaient baignées tout habillées..

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.. ce que pour une fois je n'ai pas osé faire, vu que j'avais eu la bonne idée de mettre un panta à moitié transparent!

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J'espère que ces images vous feront autant rêver que moi ou vous rappelleront de jolis souvenirs! Je vous souhaite une belle journée!

♪♫•.♪♫

 

* "T'en souviens-tu mon Anaïs?", Michel BUSSI

 

 

 

26 mars 2018

L'enfant de l'amour

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Je suis "une enfant de l’amour", c’est en tout cas ce que ma mère disait. J’ai été conçue, paraît-il, par une épouvantable nuit d’orage, sous une petite tente que mes deux tourtereaux de futurs parents avaient plantée près du Trou du Puits d’Enfer, aux Sables d‘Olonne (déjà, vous serez d’accord avec moi que ce coin peu banal, si sauvage, est d'un romantisme fou!).

Si la nuit avait commencé avec de chaleureuses étreintes, elle s’était terminée à tenir les piquets de la tente pour ne pas qu’elle s’envole. Bilan : que ce soit au début ou à la fin, mes parents n’avaient pas fermé l’œil.

Quelques mois plus tard, Maman annonça à Papa qu’un fruit était en train de pousser dans le jardin de leur hymen. Seulement voilà, mon père n’avait que vingt ans et était encore étudiant, sans aucun moyen de subvenir aux besoins d’une famille. De plus, le jour où il avait présenté Maman à ses parents, il leur avait appris dans la foulée qu’ils allaient être grands-parents et qu’il allait arrêter le lycée. Cela faisait un peu beaucoup, et celle qui allait devenir ma grand-mère avait toisé Maman de bas en haut avec dans le regard un mépris sans nom, ce qui avait, comme qui dirait, jeté un froid. Or, la majorité était à 21 ans et mon père avait besoin de l'autorisation de ses parents pour se marier !

Kafka. Je vis du Kafka, se disait ma mère, dans l’angoisse de ne pas savoir si elle allait être acceptée par la famille de mon père.

En me racontant cela, elle bougonnait que de toutes façons il aurait été HORS DE QUESTION qu’elle avorte, qu’elle aurait gardé SON bébé et que ma potentielle grand-mère ne l’aurait jamais vu!

Au final, après que mon père eût fait valser quelques touches de piano à force de taper dessus avec rage (sûr que le yoga lui aurait fait grand bien! Hélas, ce n’était pas encore à la mode), mes futurs grands-parents avaient fini par donner leur autorisation.

Et c'est ainsi que mes parents s'étaient unis devant Dieu et devant les hommes ..

Maman

Et vous, connaissez-vous l’histoire qui entoure votre naissance ? (je me demande si les garçons posent ce genre de questions à leur maman..)

* °ღ ˚ •

23 mars 2018

Un déchirement épouvantable

Je suis très curieuse (c'est une grande qualité, comme vous savez), et quand j'étais jeune une question me taraudait systématiquement: que s'était-il passé avant que les femmes de ma famille se déshabillent de leur nom pour se vêtir de celui de leur mari?

Voici la réponse que m'avait fait ma Marraine.

 

"Comment j'ai connu Maurice?

Eh bien j’avais dix-sept ans, tu sais j’étais une jeune fille sérieuse, je ne couchais pas avec les garçons, remarque Maurice non plus! Enfin je veux dire il était sérieux aussi, mais le sexe l’intéressait beaucoup. Et justement il fréquentait une fille, elle s’appelait Germaine, elle n’était pas spécialement jolie, elle était même un peu doudouille d’ailleurs ! Mais elle couchait avec tout le monde !

Un jour que j’étais allée au cinéma eh bien je vois Maurice, il s’était mis tout derrière sous le balcon où j’étais assise, et il embrassait la Mémaine sur la bouche, oh lala lala!! Et il l'embrassait, et il l'embrassait!! Moi, je n’étais pas intéressée par ces choses-là, alors je m’en fichais un peu.

Un jour, on est sortis à la fête foraine, et Mémaine, pour faire marronner Maurice, elle a fait semblant d’être attirée par un autre. C’était une sacrée, la Mémaine ! Alors histoire de l’embêter, Maurice est venu me faire la cour. Mémaine elle crevait de jalousie, car Maurice tirait très bien et il avait gagné un nounours, une poupée et je ne sais plus quoi et je tenais tout ça dans mes bras ! Finalement, dès le lendemain, Maurice est venu me revoir, sur son petit vélo. Mon père n’était pas content, il a dit : "C’est quoi cette coterie encore ?"

Et on a commencé à sortir ensemble tous les dimanches. Et puis un jour j’ai eu une pleurésie. Oh, ça a bien duré plusieurs mois !! Le médecin des Chemins de Fer a dit que si je n’allais pas mieux il faudrait me faire une ponction alors j’étais très inquiète ! Je me rappelle, mon grand-père m’avait apporté du vin de pays qu’il avait fait avec sa vigne de son jardin de l’Isle-Adam, pour me soigner ! Il m’avait dit : "Tu bois tout, hein !". J’étais drôlement guillerette !

Mais il a quand même fallu que je parte à la montagne, à St Gervais. Oh lalalalala !! Ça a été un déchirement épouvantable quand j’ai dû quitter ma famille !!! Je te jure : toute ma famille était venue me conduire à Paris gare de Lyon, et je pleurais, je pleurais... Je pleurais tellement que toutes les autres personnes dans le wagon pleuraient aussi ! 

Finalement, je m’y suis beaucoup plu, à St Gervais ! J’ai beaucoup pleuré en arrivant et j'ai beaucoup pleuré en repartant !

Donc voilà, on s’est mariés quand je suis revenue. En fait tu vois à un moment je commençais à avoir mal au cœur et à me sentir pas bien. Mais bon, je ne savais pas trop ce que ça pouvait être. Et puis Maurice m’a emmenée voir son médecin, et c’est comme ça que j’ai su que j’étais enceinte de trois mois ! Alors on s’est mariés et on ne s'est plus jamais quittés !

dechirement epouvantable

17 mars 2018

Ils disent

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Il me dit: "Pot d'colle, exquise enquiquineuse, mitrailleuse qui me bombarde de questions!"

Il me dit:"Take it easy and keep smiling, it suits you so well !"

Elle me dit: "Tu te laisses trop faire"

Il me dit :"Le bisou que tu m’as donné hier, il est resté au fond de ma poche, il est encore tout chaud, j’aime bien"

Il me dit: "Tu es imbattable dans la distribution des bisous !"

Elle me dit :"Pourquoi tu ne dis jamais rien ??"

Elle me dit :"Tu te juges drôlement sévèrement. Maintenant faut que t’arrêtes!"

Il me dit :"Ton erreur est peut-être de te diriger vers des personnes qui ne peuvent recevoir, par peur, et alors ton amour pour ces personnes te détruit"

Elle me dit: "C’est souvent sur l’aînée que pèsent les souffrances"

Elle me dit :"Il faut que tu acceptes d’être douée en dessins, que tu écris dans un style particulier qui n’appartient qu’à toi et que tu danses en faisant ta vaisselle !! De toutes façons il faut que la vaisselle soit faite !!"

Elle me dit :"Tu as plein d’autres qualités comme l’écoute la tolérance la gentillesse la patience (oh oui!) la force ..... et des défauts parce que personne n’est parfait"

Elle me dit: "Tu es givrée !"

Il me dit: "J’aime tes yeux"

Il me dit: "Je les aime parce qu’on dirait toujours que tu es perdue"

Il me dit: "Tu as toujours une pensée pour tes amis!"

Il me dit :"Je pense à un 7 fois 8 plus 4 plus 9 avec toi"

Il me dit: "Tu me fais penser à un François Villon moderne"

Elle me dit: "On part ailleurs avec des mots, or tes mots, ils sont puissants!"

Il me dit : "Ça sentait la vanille et cette odeur m’a fait penser à toi"

Il me dit : "Tu n’arrêtes jamais de poser des questions ?"

Il me dit: "Tes compétences? Purée, depuis que je te connais je t'ai vu changer presque du tout au tout, alors si tu n'as pas de compétences!"

Elle me dit: "C'est bien d'être une ressenteuse. C'est comme si tu étais un instrument de musique, tu as accès à des choses ou des sentiments qui échappent aux autres."

Il me dit: "C’est grâce à toi que je parle de moi maintenant, c’est toi qui m’as appris à me dévoiler aux autres.."

Elle me dit: "Je me demande combien vous êtes dans ta tête, mais ça doit être rigolo quand tout le monde se réunit pour discuter."

Il me dit: "Tu sais que ton style est extrêmement perturbant? T'as déjà pensé à proposer tes écrits à une maison d'édition?"

Elle me dit: " Si tu éprouves le besoin d'exprimer ces choses, ne t'en prive pas. Il faut laisser sortir la musique de ton âme."

* ° ˚

 

Et vous, vous reconnaissez-vous dans l'une de ces phrases?

Quels mots tissent la musique de votre âme?


 

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16 mars 2018

Mauvaise grand-mère

En ce moment on a de belles journées et c’est drôlement agréable. Quand je ne vais pas nager (aurais-je été sirène dans une autre vie ?) je trie, je vide, je trie et je vide. Comme je fais le ménage dans ce que j’écris, je relis toutes les notes prises depuis au moins quatorze ans, l’âge de l’aîné de mes petits-enfants : compte rendus des sorties aux Jardin d’Acclimatation, fêtes médiévales, Bercy, piscine, Nouvel an chinois, Olentzero, zoos bien sûr, aquariums divers, virées à la mer, sans parler des week-ends et de la totalité des vacances qu’ils ont passés à la maison (je les ai longtemps couchés dans ma chambre, dans leur petit lit coincé de chaque côté du mien puis sur un matelas au sol, trop inquiète de les laisser tout seuls.. J’avais fait pareil avec mes enfants, pff..).

Monsieur Coquet s’endormait vite à cette époque mais le grand a toujours été anxieux. Dès que j’éteignais la lumière il se mettait à crier et à pleurer (quand il ne me suppliait pas d’appeler son père pour qu’il vienne le chercher - j’imaginais bien la tête de mon gendre à l’idée de se farcir le périph à 23 heures !)

(moi) Écoute mon chéri il ne faut pas avoir peur, pour l’instant tu as l’impression qu’il fait tout noir mais tu vas voir qu’on s’habitue à l’obscurité.  

(petit-fils, entre deux hoquets) Nooooooon Mamiiiiiiii alluuume la lumièèèère!!

(moi) Patiente un peu .. Petit à petit tu vas distinguer les choses dans le noir ..

(petit-fils) Je voaaaaaaaaaas rien !!!

(moi) Je mets ma main devant moi, hop ça y est, je la vois ! L‘obscurité qui semblait complète commence à s’estomper !

(petit-fils) Mamiiiiiiii ralluuuuume!!

(moi) Tu as essayé de mettre ta main devant toi ? Tu ne la vois pas ?

(petit-fils) Noooon Mamiiiii !! JE VOAAAAAAS RIEN !!

(moi) Comment ça tu vois rien ? Tu as les yeux ouverts au moins???

(petit-fils) Ben non, ils sont fermés !!! J’ai peur j’te dis, j’ai même mis mes mains par-dessus mes yeux!Mais bref, je relis tout cela, je regarde les photos - ah, ce temps où je pouvais les prendre dans les bras et les couvrir de bisous ! – et je me demande: comment se fait-il que je suis persuadée d’être une mauvaise grand-mère ??

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14 mars 2018

Coïncidence

Cette semaine il s’est passé quelque chose à une date particulière. Une coïncidence, sans doute.. Une coïncidence, vraiment ? Surtout que, et je ne le savais pas encore, le lieu non plus n'était pas anodin : près de l’église où mes parents se sont mariés.

À la vue de cet endroit se superposent les photos..

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Maman, Papa, vous étiez si jeunes ! Trop grands les manteaux, et votre sourire, un peu contraint..

Moi aussi, j’étais là! Pas prévu si tôt le mariage, pas vrai ? Même si vous vous aimiez.. Vous vous êtes tant aimés, malgré tous les malgrés..

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J’entre. L’église est vide.

C’est tellement surprenant de marcher dans vos pas inaudibles, dans ceux de mes oncles, tantes, grands-parents..  

Quel message plus primitif que les mots vient m’apporter ce lieu, papillon de nuit emprisonné dans ma mémoire ?

11 mars 2018

Sans le bazar

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Pendant les vacances de février, j’ai pesté contre le monde qu’il y avait à la piscine. Clairement, mes suppliques ont été entendues par les dieux qui passaient par là, à savoir ceux de la météo, parce qu’en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire je me suis retrouvée toute seule dans le bassin.. Le seul problème, c’est que le mercure était tombé dans un coma irréversible et avait disparu en même temps que la foule, si bien que pour me déshabiller et me jeter dans mon eau chérie il a quand même fallu que je me motive un max (malgré la présence de jeunes et beaux maîtres-nageurs rien que pour moi). GLAGLA.

Le sale temps armé de ses nuages et de son eau frigorifiante a continué son attaque à coups de ciels gris impitoyablement aspergés partout, se mettant à balancer du givre ici, des grêlons là, et toujours, des températures glaciales.

Maintenant que les degrés sont sortis d’hibernage et que le soleil fait des clins d’œil à la pluie, les nageurs sont revenus en masse..

Bref : je ne suis jamais contente!

La semaine prochaine c’est la Nuit de l’Eau. Est proposé pour ceux qui le souhaitent un baptême de plongée. J’adorerais. J’adore être sous l’eau...mais sans le bazar. Autrement dit, c’est un baptême d’apnée qu’il me faudrait.

À vrai dire, j’en ai très envie mais en même temps j’appréhende beaucoup. Certains vous diront qu’il faut surmonter ses peurs. Mais je me rappelle aussi ce jour où je me trouvais avec un ami à la fête foraine, au pied de la grande roue. J’attendais mon tour, morte de trouille et excitée en même temps. Mon ami attendait tranquillement, bien décidé à ne pas quitter la terre ferme. "Tu ne viens pas ?" lui avais-je demandé. "Là-dedans ? Jamais de la vie ! Je suis pas maso !"

Depuis, lorsque j’ai une peur à affronter (je suis claustro, pour ceux qui ont raté l’info) il y a une petite voix pernicieuse qui me chante : Ne sois pas maso... Allons, ne sois pas maso...

La plupart du temps, quand même, je me dis allez Hop hop ! Sors de ta zone de confort! (très à la mode, ce truc de zone de confort).. Surtout depuis que Gazelle, l’amie de mon fils, est entrée dans ma vie et que je me suis aperçue qu’on a exactement les mêmes trouilles ! Du coup on se motive (et on se marre bien !)

Comme le jour des grottes de Naours par exemple (veuillez vous transporter ici) ou encore celui où on a pris le funiculaire du Tréport (chose que j’avais soigneusement réussi à éviter pendant des années) (je préférais encore me farcir l’escalier plein de marches (365 pour être précise) qui permet de voir Le Tréport d’en haut (et même apercevoir les côtes de l’Angleterre quant il fait beau..))

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Le Tréport vu d'en haut.. N'est-ce pas magnifique?

Joli dimanche à vous ♥

 

10 mars 2018

La quatrième dimension

Je ne vais pas mentir : je n’aime pas yoga nidra. Seulement voilà, ma chère prof a décidé de le faire tous les premiers cours du mois, à l’unanimité générale (moins une). À chaque fois, je me motive un max, parce que ce qui compte aussi, c’est la constance. Non ?

Me voilà donc allongée. J’essaie de ne pas penser que ça va durer une heure. D’ailleurs, comment ça va être possible que je reste sans bouger pendant une heure ? Une partie de moi écoute la voix de ma prof, elle est pleine de bonne volonté (je parle de la partie écouteuse). Une autre partie aimerait zyeuter la pendule. Quelle heure est-il ? Combien de temps s’est écoulé ?

Laisse tomber. Pas la peine de démoraliser la partie allongée.

"Vous écoutez votre souffle".

Oui j’écoute mon souffle. Enfin, j’essaie. Inspir, expir.

"Le souffle comme un lessivage intérieur de toutes les tensions. Quand on écoute le souffle on ne peut pas penser en même temps."

Si elle le dit !

Mon corps se lâche, je le sens. Mes épaules se lâchent aussi, mes omoplates, comme si elles s'enracinaient dans le sol. Je me sens lourde, lourde.

Quelqu’un ronfle à côté de moi. Que ne suis-je cette personne qui ronfle !

C’est à ce moment-là qu’elles arrivent. Les images. Une en particulier, celle de l’homme qui regarde. Il ne fait rien d’autre : regarder. Ses yeux caressent ma chair abandonnée. Je serre très fort les paupières, je me reconnecte à la voix de ma prof. Elle parle de conscience, être en conscience. "La conscience n’est pas le mental", dit-elle.

Et, au milieu de ses mots, glisse sur mon ventre le souvenir de tiédeurs dont j’ai envie comme une folle. Le regard de l’homme.. Je me rappelle. C’est fou. Son regard piégé par ce qu’il regarde. Il aime ce qu’il regarde. Son regard grâce auquel je n’ai plus à faire semblant, je n’ai plus peur. Je suis là, tout simplement, je me laisse aller. Je me laisse prendre. Son regard replace dans l’ordre du monde le désordre essentiel.

C’était si bon. Mon Dieu que c’était bon ! Une grande soif me vient au souvenir du plaisir espiègle et malicieux qui me dévastait sans aucun état d’âme, me laissant épuisée, anéantie, puis qui s’évaporait comme il était venu.

Pourquoi est-ce que je pense à ça ? Quel tour, encore une fois, me joue ce corps qui n’en fait qu’à sa tête ? Jamais je n’ai eu ce genre de pensées pendant un cours de yoga. Pourquoi est-ce qu’il m’arrive toujours des trucs bizarres ? Est-ce que ça n’arrive qu’à moi ?

La tension que je ressens est terrible, presque insupportable. Mon corps est lourd, lourd comme un cheval mort, tandis qu’une partie en moi piaffe d’impatience, le ventre palpitant. Je plie mes genoux, et mes genoux ploient, je me mets à crier, et je ne crie pas. Le cri se meurt dans une plainte inaudible qui dit le plaisir qu’il attend et qui ne viendra pas. Et plus je cherche à m’éloigner de ça, pire c’est.

Une partie de moi se lève, je pars. D’ailleurs, qu’est-ce que je fais là ?

Mon corps, lui, est lourd.. Il ne bouge pas.

Prof n’a pas cessé de parler. ".... qui n’est pas une conscience interne, ni une conscience externe, ni une inconscience totale, ni même une inconscience tout court. Touria ne peut être vu, dissocié, capturé... Impensable, indescriptible et donc l'essence de la Conscience du Tout, de l'Être, la cessation de la diversité, l'état de paix, de bon augure et non dualiste : c’est le Soi, ce qui doit être réalisé, comme un état de conscience au-delà de celui de veille, du rêve et du sommeil."

"Touria", ce mot que je ne connais pas, je l’associe à tout-rien pour m’en souvenir. Une fois rentrée à la maison, je cherche sur le net ce que c’est que ce "touria". Je ne trouve pas.

La réponse, je l’aurai finalement dans un de mes petits bouquins de yoga: Turīya, la *quatrième*...

.. dimension ?

7 mars 2018

Le regard qui rêve sur la feuille

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Nous nous sommes rencontrées à Pierrefonds il y a trois ans et demi. À l’Office de Tourisme, pour être précise.

Elle était là, posée sur un rayonnage à me faire des clins d’œil de papier glacé. Elle que j’attendais sans le savoir, la revue parlant d’une région que j’adore : la Picardie.

Bien sûr, il y a le net... Mais pour moi, ce n’est pas pareil que le fait de tenir ce que je lis entre mes mains. (Essayez donc de tourner les pages de votre ordi et on en reparle).

Ce jour-là, ça avait été comme une révélation. C’était merveilleux ! Non seulement j’allais pouvoir engloutir plein de mots décrivant ces endroits magiques que j’aime tant et qui dégringoleraient autour de moi comme de la pluie, mais en plus, je pourrais m’abreuver aux photos de paysages sublimes ! J’étais dans un tel enthousiasme qu’aussitôt, de ma voix la plus mignonne, ma voix à moue incorporée - celle qui fait un tabac chez tous les mâles, hommes, enfants, même les lapins - je commandais à l’hôte de ces lieux tous les numéros que j’avais ratés.

C’est ainsi que quelques temps plus tard, tous les soirs, entourée de ma pile vertigineuse, j’avais le regard qui rêvait sur la feuille.

Et puis hier.. surprise !

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Où est passée ma Picardie ?

2 mars 2018

Assise par terre

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J’imagine ma mère revenir à la vie et qui me demanderait : "Mais qu’est-ce que tu fabriques assise par terre à ne rien faire ??"

Je fais partie d’une génération où l’oisiveté, ou du moins, ce qui peut être considéré comme telle, n’était pas bien vue. Gamine, je lisais les BD en cachette, enfin quand je dis BD, je parle des illustrés bien sûr : Les Pieds Nickelés, Bibi Fricotin, Placid et Muzo, Tartine (je l'ai découverte en Italie (et en italien) sous son nom d'origine, Nonna Abelarda, puisque comme vous le savez peut-être, ce personnage est la Popeye italienne (sans les épinards)), ah et puis Popeye... Bref, juste pour dire que lire des illustrés ou écouter des 45 tours était considéré comme du temps perdu, en tout cas pour mon père.. Pas sûre de m'être débarrassée de cette culpabilité de faire quelque chose avec plaisir.

D’ailleurs, qu’avait pensé Maman lorsque j’étais allée au cours de yoga pour la première fois ? Que c'était encore une de mes drôles de lubies? Lui en avais-je parlé ? Je ne m'en souviens plus ..

C’est bizarre.. J’étais très proche d’elle, dans tous les sens du terme (le détachement et moi !), on se parlait tout le temps!

Mais se parlait-on vraiment ?

 

   (- ̮-)
         .__/l\__.  

 

2 mars 2018

Assise par terre, par Fille Aînée

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Démonstration par ma fille d’assise en lotus tailleur

(elle est restée coincée et son frère a dû venir à son secours pour la relever)

(eh oui, cette histoire de ne pas réussir à s’asseoir,

c'est carrément un DRAME FAMILIAL!)

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