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29 juin 2017

Trois heures

jaune

Vous ne le savez peut-être pas, mais je n’aime pas le téléphone. Autant dire qu’à notre époque, je passe pour un dinosaure, à fustiger ce maudit appareil qui sonne "tout le temps", en tout cas, toujours trop à mon goût. Il m’arrive d’ailleurs d’éteindre la sonnerie du téléphone fixe (j’ai même pensé à m’octroyer une "journée par semaine sans téléphone") pour ne pas avoir à répondre. Quant au portable n’en parlons pas, je ne m’en sers que comme appareil photo. Mes filles ont fini par s’adapter en m’écrivant aussi des mails et des SMS, mais mon frère, qui est encore moins patient que moi (et c’est peu de le dire), se met en colère si je ne réponds pas tout de suite. Oui, vraiment, le téléphone pour moi est synonyme de désagrément, sans compter que souvent, on m’appelle "pour rien". Ou pour parler. Vous allez me dire c’est le but, mais pendant une heure ! Quand ce n’est pas deux !! Trois enfants = trois heures de parlotte.  Minimum !! Soupir. Mes enfants sont de vraies pipelettes, même mon fils ! Je crois que depuis qu’il n’habite plus ici il bat ses sœurs !

Et puis je me suis mise à penser aux deux parentes âgées (bien plus âgées que moi veux-je dire) qui sont tellement heureuses lorsque je les appelle. Je pense à toutes les personnes qui aimeraient tant qu’on leur téléphone comme le font mes enfants, comme ça, pour rien. D’ailleurs, je vais arrêter de dire "pour rien". Pourquoi est-ce que je dis cela ? Pour eux ce n’est pas rien, au contraire. C’est suffisamment important pour qu’ils aient envie de le raconter à leur mère, de lui demander ce qu’elle en pense. Je devrais être contente au lieu de râler sans arrêt. C’est très important, au contraire, que votre enfant vous appelle pour vous parler pendant une heure. C’est le jour où ils ne le feront plus que ce sera triste !

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22 juin 2017

37°8 le soir

gil elvsgren plongeoir

Comment ai-je pu imaginer ne serait-ce qu’une seconde que je pourrais nager un mercredi après-midi avec 37° à l’ombre ? Ceci étant, ce n’est pas plus mal, vu que j’avais ressorti mon maillot deux-pièces sans avoir, dans ma hâte de me rafraîchir, pris au préalable la précaution de voir dans quel état il était.

Cuit.

Archi-cuit même, pourrait-on dire, si l’on considère le fait qu’à peine fus-je immergée, je le sentis se décoller de ma peau, prêt à s’évader. Heureusement, comme dit plus haut il y avait foule. Et c’est au centre d’un mur hérissé de bras et de jambes que je pus briller par ma discrétion (on peut toujours rêver) en refaisant une bouclette super serrée à mon bas de maillot afin de lui passer toute velléité de se faire la malle. En même temps, si c’était arrivé je n’avais pas de souci à me faire: une armée de jeunes et beaux mâles m'a suivie tout le temps que j'étais dans l'eau (pour repêcher mon maillot, c'est sûr! Et après on prétend que la galanterie se perd?). 

Étape suivante : acheter un nouveau maillot. Vous allez être surpris : rupture de stock !

21 juin 2017

J'ai rencontré mon coeur

lotus mer2

J’y ai fait allusion ici ou là : j’ai repris les cours de yoga. Sur un coup de tête. Un coup de tête mûrement réfléchi puisque c’était sur ma "liste" depuis un an ou deux, entre devenir championne d’apnée et faire le tour du monde à la nage.

Un coup de tête, donc, un beau jour de la fin mars, alors que l’année scolaire se termine et que les cours itou. C’est complètement idiot, je sais (mais c’est un peu le principe de faire les choses sur un coup de tête).

Ce à quoi je ne m’attendais pas, mais alors pas du tout, c’est d’y rencontrer mon cœur. L’espace de mon cœur, le centre de mon cœur, mon petit chez-moi intime.

Où était-il passé toutes ces dernières années ? Qu’avais-je bien pu louper les précédentes fois pour ne l’avoir jamais entendu s’exprimer?

   - ̮-)
    .__/l\__. ♥

 

 

4 juin 2017

En gris et noir

Hier, je me rends à la gare quand se pointent les prémices d’une migraine ophtalmique. Sur le quai, plus aucun doute n’est possible : des taches blanches et brillantes ne cessent de faire la gigue devant mes yeux, occultant mon champ de vision. Je suis sujette à ce genre de crise (sans doute un effet secondaire de ma grande zénitude en devenir), et pour la faire passer plus vite je m’allonge généralement dans le noir avec un bandeau sur les yeux.

Je sais bien que les gens ne s’étonnent plus de rien (c’est vrai tout particulièrement à Paris)(et je n’en suis pas loin), néanmoins je n'ose m’étendre sur le sol aux pieds des usagers qui en ont pourtant vu d'autres. En attendant le train, je me mets à faire des respirations yogiques les yeux fermés. Je suis une carpe zen et je nage dans les profondeurs bleutées d’un grand lac placide (suisse, le lac) dont la surface plane jamais ne se ride. Oui mais flûte alors, ça va être galère pour aller jusqu’à la piscine, je n’y vois goutte ! Et si je me flanque par terre ?

Bon, le lac, pas terrible.

Je suis un bouton de rose clos et silencieux, dans une forêt humide de chênes séculaires. Les chênes qu’affectionne tant mon médecin. Ah, parlons-en de mon médecin! Il prétend que je ne respire pas assez ! (entendez, en conscience !). Je voudrais bien l’y voir, lui ! Ça se voit qu’il n’est pas à ma place ! La dernière fois que je lui ai demandé un truc pour ne plus être comme je suis, il m’a dit : mais je vous ai toujours connue comme ça (genre, c’est foutu !). Bonjour la compassion !!

Bon, les chênes séculaires, ça ne marche pas non plus.

Me voilà descendue du train. Et si je fermais les yeux pour faire passer le mal plus vite ? Après tout je connais le chemin par cœur ! Mais tout de même, douée comme je suis, je suis fichue de choir et de me casser un os ! En même temps, à mon humble avis ça arrêterait net ma migraine ! Quel dilemme !! Bon. Vu la circulation en ce samedi citadin, je choisis de vivre encore un peu et je garde les yeux ouverts. J’imagine un instant ce que ça ferait si les autres voyaient dans mes yeux les paillettes lumineuses que j’y vois moi-même. On me prendrait sûrement pour une extra-terrestre ! Quelle gloire ce serait ! Allons bon, me voilà encore partie dans des scénarii impossibles.. Ambre, concentre-toi sur le trajet!

J’arrive à ma chère piscine. Deux personnes devant moi seulement, contrairement à ces derniers jours où il a fait si chaud que la file s’effilochait comme un long serpent jusque dehors. Au moment où vient mon tour de recevoir mon badge d’entrée, PAF ! Plus d’électricité ! Plus de bruit, plus de lumière ! Alors là, je suis sidérée !!! Depuis huit ans de fidèles allers et retours maison-piscine, je n’ai jamais connu de panne d’électricité ici! Incroyable ! À n'en pas douter, c'est une réponse de l’Univers à ce dont j’ai besoin!!

À l’accueil on ne panique pas et on envoie le préposé à je ne sais quoi arranger la chose. Quant à moi, sur un petit nuage rose (pensez, en osmose avec l’Univers !!) je me déshabille (dans le noir), je me douche (dans le noir) et je me rends au bassin (dans le gris).

À peine quinze minutes que je m’égaie dans l’eau, à faire des longueurs en ligne brisée de manière à éviter de recevoir un ado sur la tête ou un bras musclé sur la tronche, quand la voix d’un maître-nageur s’élève dans le haut-parleur. Contrairement à ce qu’ils espéraient, la panne n’est pas réparée en deux secondes, nous ne pouvons pas rester dans l’eau alors que les filtres et chauffages ne fonctionnent plus, il faut sortir du bassin ! Une cohue bruyante et rouspéteuse se met en branle (toujours dans le gris et le noir) avant que je me retrouve dehors, complètement frustrée. Mais, joie : MA MIGRAINE EST PASSÉE !!!

DSCN0619

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